Du CYCLECAR à la VOITURETTE
La naissance du CYCLECAR
1910, Robert Bourbeau et Henri Devaux créent le Bédélia, véhicule pour 2 passagers assis en tandem, le chauffeur est assis derrière le passager. 4 roues, 150 kg, motorisé par un petit moteur monocylindre qui lui permettait 70 km/h. Production environ 3000 avant la première Guerre
Au début des années vingt, la France sort péniblement de la guerre et l'industrie cherche de nouveaux débouchés. Parmi eux, l'automobile dont tous les français commencent à rêver. L'état donne un premier coup de pouce à l'idée de voiture populaire en créant par la loi de finances du 30 juillet 1920 la réglementation sur les « cyclecars » qui réduit à 100 francs la taxe annuelle de cette nouvelle catégorie de petites voitures, moins taxées que les véritables automobiles. Pour bénéficier de cette catégorie, un cyclecar doit répondre précisément à certains critères, en voici la définition officielle
Un véhicule automobile à trois ou quatre roues.
Posséder au maximum deux places.
Ne pas excéder 350 kg avec sa carrosserie nue.
Une cylindrée qui ne doit pas dépasser 1100 cm3.
Cette limite de poids ne concerne pas divers accessoires : lanternes ou phares, roue de secours, démarreur … et ne s'applique pas au poids des passagers !
Immédiatement, des petits constructeurs apparaissent et produisent des voitures légères en économisant sur tout pour rester au-dessous la barrière fatidique des 350 kilos. Ce régime fiscal sera supprimé en 1925.
De nombreux constructeurs vont se lancer dans la fabrication de cyclecars, donnant libre cours à leur imagination avec des créations originales et simplistes, bien souvent résultantes d'un compromis entre le motocycle et la voiturette. La grande majorité de ces constructeurs se contentent de fabriquer le châssis et assemblent les éléments mécaniques disponible sur le marché (moteur, train avant, pont arrière, etc ...). Quelques rares constructeurs comme Amilcar, Salmson, Peugeot, Mathis ... fabriquent entièrement leurs cyclecars
Construire un véhicule à 3 roues au lieu de 4 permet d’alléger la construction. Poids de la quatrième roue, transmission et pont arrière, c'est pourquoi de nombreux cyclecars sont des tricyclecars. Ces véhicules légers étaient motorisés le plus souvent par des monocylindres ou des bicylindres en V refroidis par air (parfois aussi par l’eau) prélevé sur les motos, tout comme les boîtes de vitesses
1920: on dénombre 814 cyclecars qui acquittent la taxe de 100 francs
1921: le mouvement s'accélère et passe à 3191 cyclecars
1922: l'ascension continue, 9621 cyclecars règlent l'impôt annuel
1923: c'est une vague cyclecariste, 20426 cyclecars sont enregistrés fiscalement
1924: l'apogée du mouvement cyclecariste avec 29542 taxes simplifiées
Chiffres donnés par nos amis Amis du cercle Pégase Amilcar que nous remercions http://cercle.amilcar.free.fr/?page=cyclecar&father=histoire
Une nouvelle loi de finances en avril 1924 augmente l'impôt annuel du cyclecar de 100 à 120 francs et abaisse celui des voiturettes à 180 francs
Du CYCLECAR à la VOITURETTE
Une nouvelle loi de finances en avril 1924 augmente l'impôt annuel du cyclecar de 100 à 120 francs et abaisse celui des voiturettes à 180 francs. C'est le déclin du cyclecar et les grandes marques font évoluer leurs modèles dans la catégorie voiturette pour éviter la contrainte de la limite de poids de 350kg
Disparition du CYCLECAR
En 1925, la loi de finances supprime la catégorie cyclecar qui se rattache au même régime fiscale que les autres automobiles.
L’imagination est reine, on ose tout, chasse gardée des petits constructeurs et artisans des années folles, bien entendu des courses sont organisées et grâce à leurs légèreté les performances sont assez surprenantes , ou fur et à mesure des années les cyclecars perdront leurs avantages fiscaux et en course ils deviendront voiturettes mais aussi Racer 500. 500 Owners Association http://www.500race.org
La VOITURETTE
Le terme de « voiturette » a été utilisé pour la première fois par le constructeur automobile français Léon Bollée pour désigner un tricycle de son invention. Bollée crée en 1896 les « voiturines », déjà qualifiées de voiturettes, qui sont des tricycles motorisés (« tricars » en Angleterre) désormais montés sur pneumatiques. C’était en 1896 Léon Bollée baptise d'un nom s« Voiturette » son invention et en dépose le nom https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Boll%C3%A9e
La première course spécifique « Voiturettes », le Critérium des Voiturettes, est disputée le 6 juin 1899, et remportée par un certain « Wilfrid » (sur Bollée) https://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_des_Voiturettes
Jusqu'à la fin de 1947, le terme « voiturette » désigne alors aussi une catégorie de voitures de courses, devenue Formule 2 en 1947
Amicale Tricyclecariste de France http://tricyclecaristes.forumr.net/t89p150-moteur-de-cyclecar-et-voiturette
Les cyclecars et le sport http://www.pixauto.net/2014/circuit-montlhery-ahf/plateau-tricyclecars.php/
Autodiva http://www.autodiva.fr/index.php, site seulement sur connexion, mais l’entrée vaut vraiment le détour.
Spirit Racer Club http://www.spiritracerclub.org/cyclecars-et-voiturettes/
Racer à trois roues : le mariage de la carpe et du lapin http://www.spiritracerclub.org/racer-a-trois-roues-le-mariage-de-la-carpe-et-du-lapin/
Cyclecars et voiturettes, c’est aussi un très bel article dans le magazine ROUTE NOSTAGIE, le N°24 http://routenostalgie.free.fr/numeros/couvn24.htm
PHOTO Yves Boireau les.rendezvousdelareine@orange.fr