C'est en 1973 que débute la production du tricylindre 350 cm3 deux temps, qui a fait couler beaucoup d'encre. Le plus gros défaut de cette moto était son équipement trop sophistiqué, avec une fourche, des amortisseurs, un phare et des freins de qualité. Ce qui impliquait un prix de vente trop important par rapport à la concurrence. C'est oublier un peu vite que, pour amener une japonaise au même niveau d'équipement, il aurait fallu dépenser nettement plus. Mais la plus grande erreur de Motobécane réside probablement dans le choix du nombre de cylindres. Non pas qu'il soit critiquable techniquement, mais parce que cela amenait implicitement à effectuer une comparaison avec les Kawasaki contemporaines que nul en pouvait approcher en performances. Pour combler leur handicap, les techniciens français se lancèrent alors, en collaboration avec, Bosch, dans le développement de l'injection. Développement qui n'arrivera jamais à son terme. Mais ils n'ont pas à en rougir : L'injection sur le 2 temps, on cherche encore les solutions ... Quoi qu'il en soit, la 350 Motobécane était tout sauf mauvaise et les employés de Motobécane se sont battus jusqu'au bout pour conserver leur entreprise. Rien que pour cela, ils méritent largement le respect. Après un rapprochement avec le groupe Guzzi / Benelli, Motobécane dépose le bilan en 1981. Elle existe toujours, sous le nom de "MBK", mais ses capitaux sont japonais |